La Bourgogne-Franche-Comté, terre de vignobles, de patrimoine et de nature, a toujours eu un marché immobilier assez disparate en raison de la diversité de ses territoires. Les grandes villes comme Dijon ou Besançon ont enregistré une augmentation progressive des prix de l'immobilier au cours des dix dernières années, attirant aussi bien des familles que des investisseurs. En revanche, les zones rurales et certains territoires en déprise industrielle ont connu une stagnation, voire une baisse des prix.

Depuis la crise sanitaire de 2020, une nouvelle dynamique est apparue. La quête de calme, d’espaces verts et de qualité de vie a conduit de nombreux acheteurs à s'intéresser aux zones rurales de la région, comme la Nièvre ou le Jura. De plus, l’attrait pour les maisons secondaires a renforcé la demande dans des secteurs touristiques comme les vignobles de la Côte-d'Or ou les régions proches des lacs jurassiens.

En 2025, le marché immobilier de Bourgogne-Franche-Comté reflète des tendances variées. Dijon, avec sa position de carrefour entre Paris et Lyon, reste une des villes les plus dynamiques. Les prix y sont en augmentation modérée, portés par une demande soutenue pour des appartements en centre-ville et des maisons dans les quartiers périphériques. Besançon suit une trajectoire similaire, notamment grâce à son statut de ville étudiante et son patrimoine classé.

Les zones rurales, bien que toujours plus accessibles, bénéficient d’un regain d’intérêt. Les acheteurs en quête de grands espaces trouvent des opportunités dans des départements comme la Saône-et-Loire ou la Haute-Saône. Cependant, l’offre reste parfois limitée par le vieillissement du parc immobilier et la nécessité de travaux de rénovation, notamment énergétiques.

Sur le plan écologique, la demande pour des biens énergétiquement performants s’intensifie. Les maisons anciennes sans isolation perdent en valeur, tandis que les logements rénovés ou neufs, respectant les normes environnementales, sont particulièrement recherchés. Les incitations fiscales et aides publiques stimulent ces transformations, mais la mise en conformité reste un défi majeur dans certains secteurs.

D’ici la fin de la décennie, plusieurs tendances devraient façonner le marché immobilier en Bourgogne-Franche-Comté. La région pourrait voir un attrait croissant pour ses territoires ruraux, à condition que les infrastructures (notamment le haut débit internet et les transports) continuent de se développer. L’essor du télétravail pourrait renforcer cette dynamique, attirant une population plus jeune dans des zones auparavant peu attractives.

Par ailleurs, le marché du tourisme aura un rôle central. Les villes historiques, les routes des vins et les paysages naturels pourraient inciter davantage d’investisseurs à se tourner vers des projets locatifs saisonniers. La demande pour les maisons secondaires devrait rester stable, voire augmenter, dans des secteurs prisés comme le Morvan ou les abords des lacs.

Enfin, la rénovation énergétique deviendra inévitable pour maintenir l’attractivité des biens immobiliers anciens. Avec le durcissement progressif des normes, les propriétaires auront tout intérêt à anticiper les travaux pour éviter de voir la valeur de leurs biens s’éroder.

Le marché immobilier en Bourgogne-Franche-Comté se distingue par son hétérogénéité et ses opportunités variées. Cette région, riche en patrimoine et en ressources naturelles, pourrait bien devenir une destination encore plus prisée dans les années à venir pour ceux qui recherchent un équilibre entre accessibilité et qualité de vie.