Imaginez-vous en train de chercher un nouveau logement et de découvrir que les biens les plus énergivores sont désormais interdits à la location. C'est la réalité depuis le 1er janvier 2025, selon les dispositions de la loi Climat & résilience d’août 2021.
Un Changement Radical dans le Marché de l'Immobilier
Depuis cette date, les logements classés G au titre du diagnostic de performance énergétique (DPE) sont considérés comme non-décents et ne peuvent plus être loués. Cette mesure s'applique non seulement aux nouveaux contrats de location, mais aussi au moment du renouvellement ou de la reconduction tacite des baux en cours. Et ce n'est qu'un début : en 2028, les logements classés F subiront le même sort. Mais qu'en pensent les propriétaires de ces biens mal isolés ?
Propriétaires : Rénover, Ne Rien Faire ou Vendre ?
Un sondage récent révèle que 46 % des propriétaires de passoires thermiques sont prêts à entreprendre des travaux de rénovation. Cependant, 36 % d'entre eux préfèrent ne rien faire, tandis que 17 % envisagent de vendre leur bien. Pourquoi une telle hésitation ? La réponse réside en partie dans les doutes entourant le DPE et sa méthode de calcul. Ce dispositif, souvent modifié depuis sa création, pourrait bien évoluer encore en 2025, ce qui incite de nombreux propriétaires à adopter une position attentiste.
Des Aides Méconnues et des Dérogations Possibles
Le coût des travaux reste le principal obstacle à la rénovation énergétique. Pourtant, il existe de nombreuses aides financières, telles que MaPrimeRénov’, des aides locales ou encore les Certificats d’économie d'énergie (CEE). Malheureusement, beaucoup de propriétaires ignorent l'étendue de ces dispositifs et pensent à tort qu'ils sont conditionnés à un certain niveau de revenus. Par ailleurs, il existe des dérogations à cette interdiction de louer des passoires thermiques. Par exemple, si le logement fait partie d’une copropriété et que le copropriétaire démontre qu'il n'a pu atteindre le niveau de performance minimal exigé malgré ses efforts, il peut continuer à louer son bien. D'autres exceptions concernent les contraintes architecturales ou patrimoniales, le coût excessif des travaux ou les risques pour l'immeuble. Dans tous les cas, la rénovation énergétique reste une priorité pour améliorer la qualité de vie des locataires et réduire l'empreinte carbone des logements.