Où les loyers sont-ils les plus élevés en France ? Et où sont-ils les plus abordables ? Une récente étude de l'Agence nationale d’information sur le logement nous dévoile les réponses à ces questions cruciales, en mars 2025.
Sans grande surprise, Paris se distingue avec un loyer médian de 24,1 euros le mètre carré, faisant de la capitale le territoire le plus cher de France. L'agglomération parisienne suit de près, avec un loyer médian autour de 15,4 euros le mètre carré. Cette situation s'explique par le dynamisme économique et l'attractivité de ces zones, où l'offre de logements peine à satisfaire la demande croissante.
Certaines agglomérations alpines, proches de la frontière suisse, ne sont pas en reste. Annemasse, par exemple, affiche un loyer médian dépassant les 14 euros le mètre carré, tandis qu'Annecy se situe à 12,8 euros le mètre carré. Sur le littoral méditerranéen, Nice et Menton atteignent 13,2 euros le mètre carré, suivis de près par Saint-Tropez à 12,9 euros et Fréjus à 12,5 euros. Ces chiffres illustrent bien la tension sur le marché immobilier de ces régions prisées.
Dans l'agglomération Aix-Marseille, le niveau médian des loyers est de 11,6 euros le mètre carré. Bien que moins élevé que dans les zones précédemment citées, ce loyer reste significatif. Le dynamisme économique et l'attractivité de cette région expliquent en partie cette situation, où la demande de logements excède l'offre disponible.
À l'opposé du spectre, certaines régions affichent des loyers bien plus bas. Châteauroux, dans l'Indre, se distingue avec un loyer médian de seulement 6,9 euros le mètre carré. Les agglomérations d'Alençon, Saint-Étienne, Mâcon, Alès, Montauban, Châlon-sur-Saône et Montbéliard présentent des loyers médians compris entre sept et huit euros le mètre carré. Ces territoires, moins peuplés et moins dynamiques économiquement, offrent une meilleure accessibilité au logement.
L'étude met également en lumière l'effet des dispositifs d'encadrement des loyers sur leur évolution. Dans des villes comme Lille, Grenoble et Montpellier, où ces dispositifs sont appliqués, la hausse des loyers est respectivement de 2,4%, 1,9% et 2,1%. Ces mesures permettent de limiter l'augmentation des loyers lors du renouvellement des baux et de taxer les logements vacants, contribuant ainsi à une certaine stabilité du marché immobilier.
En somme, le marché immobilier français présente des contrastes saisissants. D'un côté, des loyers exorbitants dans des zones économiquement dynamiques et attractives, de l'autre, des loyers bien plus abordables dans des territoires moins peuplés et économiquement plus calmes. Ces disparités soulèvent des questions sur l'équilibre entre offre et demande de logements, ainsi que sur l'efficacité des mesures d'encadrement des loyers. Alors, qu'en pensez-vous ? Où préféreriez-vous investir ou habiter ?