Alors que les premiers bourgeons éclosent, le printemps 2025 insuffle une nouvelle dynamique au secteur de l'immobilier. Après des mois d'incertitudes et de fluctuations, les premiers signes d'un rebond se dessinent enfin. Mais qu'est-ce qui explique cette résurgence soudaine ?
Les trois premiers mois de cette année ont vu une augmentation significative des compromis de vente, avec une hausse de 11% au niveau national. Ce chiffre contraste fortement avec la baisse de 19% observée en 2024. Une véritable bouffée d'oxygène pour les professionnels du secteur. Cependant, cette reprise n'est pas uniforme à travers le pays. Certaines grandes villes comme Paris (+5%) et Toulouse (+25%) enregistrent des hausses impressionnantes, tandis que d'autres comme Marseille (-1%) et Lyon (-6%) peinent à suivre le rythme. Quelles sont les raisons de ces disparités ?
La reprise du marché s'accompagne d'une hausse des prix de l'immobilier, avec des variations notables selon les villes. Perpignan affiche une augmentation de 11%, Toulouse de 5%, et même Marseille voit ses prix grimper de 4%. L'attractivité constante de ces agglomérations explique en partie cette tendance. Cependant, une baisse des marges de négociation de 4% est également observée, rendant les transactions plus rigides. Cette période de transition est marquée par une sensibilité accrue aux aléas politiques et économiques, rappelant que 2025 doit être l'année de la stabilisation avant d'envisager une reprise plus marquée en 2026.
Un autre signal positif pour les acteurs de la filière est le retour en force des primo-accédants. Leur nombre a doublé entre 2024 et le début de l'année 2025, passant de 15 à 30% des transactions. Cette tendance s'explique par le déploiement d'un prêt à taux zéro (PTZ) élargi et des taux de crédit en baisse. Les passoires énergétiques, qui représentent une part importante des biens mis en vente, trouvent également preneurs grâce à une décote sur les prix. Cette décote permet aux acquéreurs d'envisager une enveloppe de travaux suffisante pour les réhabiliter, offrant ainsi une opportunité d'investissement à long terme.
Malgré ces signes encourageants, le contexte géopolitique incertain provoque une certaine prudence chez les acheteurs. Les fondamentaux sont en place pour confirmer la reprise, mais la sensibilité aux aléas politiques et économiques rappelle que 2025 doit être l'année de la stabilisation avant d'envisager une reprise plus marquée en 2026. Les acteurs du marché doivent donc rester vigilants et adaptables face à ces défis. En somme, ce printemps 2025 est porteur d'espoir, mais il faudra encore du temps pour que le marché de l'immobilier retrouve toute sa vigueur.