Nouvelles mesures pour réguler les locations touristiques
Le Conseil de Paris a voté ce jeudi 19 décembre de nouvelles mesures pour encadrer les locations de meublés touristiques des résidences principales. Ces mesures visent notamment à sanctionner les fraudeurs et à limiter la location de ces logements. Selon la mairie, ces actions permettront de "regagner" des milliers de logements et de lutter contre la pénurie de logements disponibles dans la capitale.
Abaissement du plafond de location à 90 jours en 2025
À partir du 1er janvier 2025, la ville de Paris abaissera le plafond de location des résidences principales de 120 à 90 jours. Cette décision fait suite à une loi votée le 19 novembre dernier, qui donne aux communes de nouveaux outils pour réguler les meublés touristiques comme ceux proposés sur des plateformes telles que Airbnb. Selon la mairie, cette mesure vise à décourager les locations à des fins professionnelles et à favoriser une économie collaborative plus équilibrée.
Lutter contre les multipropriétaires et les nuisances
La mairie de Paris estime qu'environ 25.000 meublés touristiques sont loués illégalement dans la capitale, principalement via Airbnb, générant un milliard d'euros de revenus. Ces logements sont souvent loués toute l'année par des multipropriétaires, ce qui contribue à la pénurie de logements pour les habitants. En abaissant le plafond de location à 90 jours, la municipalité espère réduire les nuisances pour les riverains, telles que le bruit et l'usage excessif des parties communes des immeubles.
Réactions d'Airbnb et perspectives
Airbnb a réagi à ces nouvelles mesures en affirmant qu'elles ne feraient que pénaliser les familles qui louent leur résidence principale pour améliorer leur pouvoir d'achat. Le PDG de la plateforme de location a souligné qu'il est nécessaire de trouver un autre cadre pour libérer des logements et permettre aux touristes de se loger à des prix abordables à Paris. Malgré les critiques, la mairie de Paris est convaincue que ces nouvelles réglementations permettront de récupérer des milliers de logements dans la capitale.