Il y a quelques années, les propriétaires ne se souciaient guère de l’étiquette énergétique de leur bien, même si celle-ci était en F ou G selon le diagnostic de performance énergétique (DPE). Aujourd'hui, la loi Climat & résilience d'août 2021 a tout changé. Comment vendre ou louer une passoire thermique demain ? Une société spécialisée dans les diagnostics immobiliers a dressé une liste de huit travaux peu coûteux pour améliorer significativement votre DPE.
Si vous devez choisir un chantier prioritaire, le remplacement du ballon d’eau chaude est souvent le choix numéro un. Les chauffe-eaux électriques, en particulier dans les petites surfaces, ont tendance à pénaliser le DPE. Par exemple, un studio équipé d’un ballon de 150 litres peut facilement être étiqueté comme passoire thermique. En optant pour un chauffe-eau thermodynamique, vous pouvez espérer un gain immédiat sur votre facture énergétique. Comptez environ 1 500 € pour un modèle de 150 litres.
L’isolation des combles est un autre chantier incontournable. Loin d’être le plus coûteux ou le plus difficile, il suffit de quelques rouleaux de laine minérale (en 280 mm d’épaisseur) pour voir une différence significative sur votre facture énergétique. Comptez environ 15 € le m² pour de la laine de verre en 280 mm.
Si la fraîcheur de la cave est bénéfique pour la conservation du vin, elle l’est beaucoup moins pour votre facture d’énergie. Isoler le plafond de votre cave avec des panneaux de polystyrène peut grandement améliorer votre DPE, surtout si votre maison est entièrement excavée. Le coût pour une telle isolation varie de 20 à 50 € le m².
La ventilation mécanique contrôlée (VMC) a une influence majeure sur le DPE. Que votre logement soit dépourvu de VMC ou équipé d’un modèle ancien, opter pour une nouvelle VMC hygroréglable B peut être très bénéfique. Non seulement cela améliore le confort en évitant l’humidité, mais cela permet également des économies d’énergie. Un caisson VMC hygro B coûte environ 300 €.
L’eau chaude perd une partie de sa chaleur en circulant dans les canalisations, surtout si celles-ci passent par des endroits non chauffés comme le garage ou le sous-sol. Isoler ces tuyaux avec un calorifugeage permet d’éviter ces pertes et de réaliser des économies. Comptez de 5 à 10 € par mètre linéaire de calorifugeage.
Les robinets thermostatiques permettent de réguler la température d’une pièce en fonction du confort souhaité et des apports de chaleur comme l’ensoleillement. Le coût varie de 20 à 70 € par robinet. C’est un gain de confort, mais aussi une manière d’améliorer vos consommations, même à la marge.
Le thermostat optimise le chauffage en fonction des besoins des occupants. Il peut être programmable manuellement ou connecté, piloté depuis votre smartphone. Bien que les économies soient modestes, quelques dizaines d’euros, le coût d’un thermostat programmable est raisonnable, à partir de 100 €. Un investissement vite rentabilisé.
Ces vieux convecteurs électriques, souvent vieux de plus de 40 ans, peuvent être remplacés par des panneaux radiants, des radiateurs à accumulation, à inertie ou à chaleur douce, bien moins énergivores. Bien que la différence sur la facture et la consommation énergétique du DPE soit légère, le gain en confort est significatif. Comptez à partir de 150 € pour un radiateur.
Un DPE, ça se prépare. Le diagnostiqueur ne voit pas à travers les murs, et certains éléments peuvent rester invisibles. Par exemple, s’il ne peut pas deviner l’épaisseur exacte de l’isolant ou sa nature. Pour affiner le diagnostic, préparez la visite du technicien en ressortant toutes les factures d’artisans, d’achats de matériaux, d’équipements, les études techniques, les plans, les notices des équipements, les justificatifs de crédits d’impôts, etc. Cela améliorera la performance énergétique du bien et le classement DPE.